Comment ça va? Pour de vrai?
Comment ça va? Pour de vrai?
J’arrive d’un beau voyage à Londres, mais je dois avouer que j’étais nerveuse de partir si loin. Autant que j’avais hâte de visiter une nouvelle ville, j’étais inquiète de ne pas pouvoir en profiter pleinement en raison de mon niveau d’énergie. Les derniers mois n’ont pas été tel que prévu. À la fin décembre, j’anticipais le début d’une nouvelle année et j’avais hâte de travailler de nouveaux projets Je pensais qu’après avoir franchi le premier anniversaire du décès de ma mère que je retrouverais un peu de normalité. Mais, en réalité, la fatigue qui était déjà présente avant même que ma mère soit admise à l’hôpital, s’est accumulée encore plus au cours de la dernière année. Et ajoute la périménopause à l’équation… mais ça, c’est pour une autre fois.
J’écoutais un podcast récemment dans lequel un des membres du groupe de musique Blink 182, Mark Hoppus, qui vient de lancer son autobiographie, partageait son parcours combattant un cancer en 2021. Pendant l’entrevue, il mentionna avoir accidentellement publier une photo sur Instagram pendant un de ses traitements. Il ne l'avait pas annoncé au grand public pour plusieurs raisons, mais celle que j’ai retenue le plus est qu’il ne voulait pas déranger ou attirer de l’attention. C'est un raisonnement qu’on entend souvent de gens qui ne vont pas bien. “Pourquoi tu ne me l’avais pas dit?” “Parce que je ne voulais pas déranger…” Ma question de réflexion est donc : pourquoi avons-nous de la difficulté à s’ouvrir pendant nos moments les plus difficiles?
On est vite à répondre que ça va bien quand en réalité, ça ne va pas. On ne sait jamais ce qu’une personne vit et en parallèle, on limite avec qui on partage nos plus grands défis.
Je repose donc ma question du début : Comment ça va? Pour de vrai?
Je me sens un peu coupable de dire que je suis si fatiguée. Je connais en masse de gens qui le sont aussi et qui ont des vies beaucoup plus compliquées et occupées que la mienne. Mais ça ne change pas le fait que je me sens comme je me sens. Et si en écrivant ces mots, une personne se sens validée, comprise ou peut-être même insultée, merveilleux!
Maintenant, que faire? La réponse facile : se reposer. Mais ce que j’ai appris au cours de la dernière année est que le repos physique n’est pas assez. Ça fait plusieurs mois que je me “repose”. Je dors en moyenne 9 heures par soir et j’ai tout de même très peu d’énergie pendant le jour. J’ai aussi appris que la fatigue, ce n’est pas juste physique. Je suis fatiguée émotionnellement, mentalement, spirituellement et même une certaine fatigue sensorielle. L’inquiétude en partant en voyage était de ne pas pouvoir marcher autant, d’être trop fatiguée pour en profiter et de ne pas bien tolérer être dans des milieux achalandés.
Heureusement, je suis bien accompagnée et j’écoute les conseils précieux des professionnelles qui m’entourent. Et j’écoute aussi mon coeur qui me dit ceci : pas de grosses décisions avant le mois de septembre. Je l’ai dit à quelques reprises que j’ai le goût d’animer des ateliers et j’y rêve encore. But first, rest! 💜
Qu’est-ce que ton coeur te dit?